Bonjour les amies !
Et oui, à force de se plaindre de la canicule,
les températures ont baissé !
Il fait "enfin respirable" pour la plupart des gens
et "un peu frais " pour moi !
Et oui, vous avez devant vous "Miss Pieds gelés ", qui,
quand elle n'a pas chaud, a froid !
Mais bon, ce n'est pas le sujet du jour !
Le sujet du jour, c'est Jodie et le pot au lait !
Jodie, à son poignet ayant un pot au lait,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue, elle allait à grands pas;
Ayant mis ce jour là, pour être plus agile,
cotillon simple et souliers plats.
Notre laitière, ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un poupon ou peut-être une poupée.
Jodie, là-dessus, saute aussi, ainsi transportée.
Le lait tombe ! Adieu poupon, poupée ...
Notre Jodie, quittant d'un oeil marri,
Sa fortune ainsi répandue
Ne va s'excuser à personne , (non mais !!!!!!!! )
Qu'à cela ne tienne, se dit la demoiselle !
Quand on échoue, il faut recommencer !
Et sans hésitation, elle refait le chemin inverse ...
Et se représente auprès de sa vache à lait !
"Encore un peu de crème, ma Belle !
Celle-là a servi à nourrir les hirondelles !
Tu ne voudrais pas que je rentre bredouille
Et que pour un petit pot de lait, on se brouille ? "
Là-dessus, le fermier sur sa monture passe,
ayant l'air de trouver la scène cocasse
de sa tendre moitié sur l'herbe alanguie,
d'une vache bien maigre et un peu ahurie,
qu'une jolie poupée veut traire
pour une petite fable ...agraire !
Bon, le fermier a raison,
un peu folle la fille !
Mais l'occasion était trop belle
pour une Jodie légère et court vêtue !
Car oui, tout est venu de là : j'ai réalisé une robe
pour Clémentine ( A girl for all time ) qui s'est avérée
trop large !
Elle va mieux à une Maru mais est un peu courte !
Et la vache, me direz-vous ?
Un joli profil mais seulement un profil !!!!
Trouvée en brocante !
Je vous laisse en vous restituant la fable originale :
La Laitière et le Pot au lait
Perrette sur sa tête ayant un Pot au lait
Bien posé sur un coussinet,
Prétendait arriver sans encombre à la ville.
Légère et court vêtue elle allait à grands pas ;
Ayant mis ce jour-là, pour être plus agile,
Cotillon simple, et souliers plats.
Notre laitière ainsi troussée
Comptait déjà dans sa pensée
Tout le prix de son lait, en employait l'argent,
Achetait un cent d'oeufs, faisait triple couvée ;
La chose allait à bien par son soin diligent.
Il m'est, disait-elle, facile,
D'élever des poulets autour de ma maison :
Le Renard sera bien habile,
S'il ne m'en laisse assez pour avoir un cochon.
Le porc à s'engraisser coûtera peu de son ;
Il était quand je l'eus de grosseur raisonnable :
J'aurai le revendant de l'argent bel et bon.
Et qui m'empêchera de mettre en notre étable,
Vu le prix dont il est, une vache et son veau,
Que je verrai sauter au milieu du troupeau ?
Perrette là-dessus saute aussi, transportée.
Le lait tombe ; adieu veau, vache, cochon, couvée ;
La dame de ces biens, quittant d'un oeil marri
Sa fortune ainsi répandue,
Va s'excuser à son mari
En grand danger d'être battue.
Le récit en farce en fut fait ;
On l'appela le Pot au lait.
Quel esprit ne bat la campagne ?
Qui ne fait châteaux en Espagne ?
Picrochole, Pyrrhus, la Laitière, enfin tous,
Autant les sages que les fous ?
Chacun songe en veillant, il n'est rien de plus doux :
Une flatteuse erreur emporte alors nos âmes :
Tout le bien du monde est à nous,
Tous les honneurs, toutes les femmes.
Quand je suis seul, je fais au plus brave un défi ;
Je m'écarte, je vais détrôner le Sophi ;
On m'élit roi, mon peuple m'aime ;
Les diadèmes vont sur ma tête pleuvant :
Quelque accident fait-il que je rentre en moi-même ;
Je suis gros Jean comme devant.
Jean de la Fontaine (1678)
A lundi, mes amies, pour la photo de la semaine
et le petit vote, car oui, juin tire à sa fin et juillet se profile !
bisous
Esyram